top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurCerisier Chrystelle

POST 6 : MES INSPIRATIONS NIKI




Bien le bonjour ! 👋

Aujourd'hui, je vous propose de vous emmener en vacances, histoire de se réchauffer un peu !


Dans mes derniers posts, j'avais mentionné de façon très brève, ma semaine de vacances en Italie. Du coup, je ne vais peut-être pas vous raconter mes multiples péripéties (du genre, on a ramené un chien qui était abandonné sur le bord d'une départementale tu vois). Par contre ! j'ai visité un endroit beaucoup trop sympa pour ne pas vous en parler aujourd'hui, d'autant que cet endroit fait partie de mes inspirations artistiques (on va faire d'une pierre deux coups du coup).

Cet endroit beaucoup trop sympa donc, n'est autre que RAN RATAPLAN (c'est l'onomatopée du roulement de tambour dans les mots croisés ça) : Le jardin des tarots par Niki de Saint Phalle, situé en Toscane, et réalisé entre 1979 et 1993 !

 

Alors pour info et pour ceux qui ne connaissent pas, Niki de Saint Phalle c'est cette femme incroyable aux nanas colorées. Mais, parce que je trouve que c'est un peu réducteur de parler uniquement de nanas colorées, Niki de Saint Phalle, c'était aussi et surtout une artiste appartenant au groupe des Nouveaux Réalistes (Nous sommes dans les années 60 là), une plasticienne aux tableaux-performances et aux sculptures monumentales féministes. C'était ce genre de femme qui plaçait sa vie au coeur de son art, qui utilisait l'Art comme "thérapie".

 

Et donc lors de ce voyage en Italie, j'ai eu la chance visiter son Oeuvre (avec un grand O parce que ce jardin, c'est en fait l'aboutissement de toute sa vie.)


D'un point de vue purement descriptif, ce jardin s'inspire du parc Güell réalisé par l'architecte catalan Antoni Gaudí (là, nous sommes en 1900-1914), de par ses formes, ses couleurs, ses matériaux. On y retrouve notamment la mosaïque, le miroir, la céramique,...

Nous remarquons également l'intervention de Jean Tinguely, artiste et mari de Niki de Saint Phalle, ayant réalisé des sculptures en mouvement, aux allures industrielles par la présence de ferrailles rouillées, de mécanismes, de rouages (cf photos ci dessus ☝️ )


L'espace lui-même se compose quant à lui, de 21 sculptures se rapportant aux 21 cartes du jeu de tarot. L'impératrice est la sculpture centrale dans laquelle l'artiste vivra durant les années de construction du jardin. Cette immersion totale lui aura permis de réaliser l'ensemble des autres sculptures, dont chacune d'elle sera une sorte d'épreuve, un pas supplémentaire vers l'aboutissement de son Art.

 

" Comme dans tous les contes de fées, avant de trouver le trésor j'ai rencontré sur mon chemin des dragons, des sorciers, des magiciens, et l'ange de la tempérance."


Dès lors, nous entrons dans un univers onirique, enfantin, naïf, innocent, un univers construit autour d'histoires racontées du point de vue de l'enfant qu'était Niki lorsque ses traumatismes ont débuté (oui parce qu'elle n'a pas eu une enfance facile en fait). Nous avons donc des sculptures joyeuses, colorées, pleines d'espoir se référant à l'innocence de l'enfance, pour une interprétation bien plus sérieuse et engagée lorsque nous analysons ses oeuvres d'un point de vue plus "adulte".

Nous retrouvons d'ailleurs ce double point de vue dans des lettres illustrées qu'elle adresse à un homme notamment (cf ci dessous 👇)




 

Aussi, et pour entrer dans une analyse peut-être plus subjective cette fois, je vous parlais des formes inspirées du Parc Güell, très ondulées. Si l'intention de Gaudi était de se rapprocher des courbes de la nature, Niki de Saint Phalle, en a, me semble-t-il, une toute autre vision.


Elle le dit : "J'aime le rond, les courbes, l'ondulation, le monde est rond, le monde est un sein. Je n'aime pas l'angle droit, il me fait peur. L'angle droit veut me tuer, l'angle droit est un assassin. L’angle droit est un couteau, l’angle droit c’est l’enfer. "


Ses formes à elle sembleraient donc se rapprocher plus de l'image de la femme, pour s'éloigner le plus possible des lignes masculines.


Elle ajoute : "Je n’aime pas la symétrie. J’aime l’imperfection. Mes cercles ne sont jamais tout à fait ronds. C’est un choix, la perfection est froide. L’imperfection donne la vie, j’aime la vie."


Ces formes arrondies, permettraient alors de ne pas rester enfermer dans une forme de fixité mais inciteraient plutôt au mouvement, à l'évolution, à la vie. Ce mouvement, nous le retrouvons d'ailleurs dans les sculptures de Jean Tinguely, venues compléter celles de la plasticienne (tu sais, je t'en ai parlé 2 paragraphes plus haut).

 

Pour toutes ces raisons, je souhaitais vous parler de cette formidable artiste, une artiste qui m'inspire depuis quelques années maintenant tant par son travail lui-même que par l'idée d'utiliser l'Art, comme moyen de surpasser certaines difficultés.

Si vous faites le parallèle, nous retrouvons alors des histoires aux interprétations diverses, un univers enfantin, des accumulations de motifs et de couleurs, un Art comme thérapie, comme moyen de s'exprimer, d'extérioriser.




 

A très vite pour le prochain article consacré aux préparatifs de Noël !

Big bisous 😘❤


66 vues4 commentaires

Posts récents

Voir tout
bottom of page